Bellerose met la seconde main en vitrine : un test grandeur nature pour le retail

Du 2 au 7 septembre, la marque belge Bellerose donne une place centrale à la seconde main dans sa boutique lilloise.  Plus de 1 000 pièces revalorisées, une scénographie soignée et une temporalité forte, la Braderie de Lille, ont servi de décor à cette opération commerciale. L’initiative illustre une évolution nette : la circularité s’installe progressivement au cœur de l’expérience retail.

‍Une rupture de perception, encore à consolider

Jusqu’ici, la seconde main s’exprimait surtout en ligne. En choisissant de dédier l’intégralité d’un point de vente à des vêtements revalorisés, Bellerose change la manière dont la seconde main est mise en scène. Pendant une semaine, l’offre prend une dimension nouvelle : elle s’affirme comme un prolongement de l’univers stylistique et comme un choix pleinement désirable.

« Pour nous, cette opération est plus qu’un simple événement ponctuel : c’est une manière d’explorer le rôle que la seconde main peut jouer demain dans l’expérience client et dans la création de valeur pour la marque. »
— [Jonathan Bac, Chief Data Officer, Bellerose]

Un laboratoire physique au service de la marque

Mettre en avant la seconde main en boutique prend tout son sens dans une industrie où le retail reste dominant : près de 70 % du chiffre d’affaires de la mode provient encore des points de vente physiques en Europe. Dans ce contexte, tester une offre revalorisée en magasin permet de mesurer son attractivité dans l’environnement qui concentre l’essentiel des ventes. C’est aussi l’occasion de comprendre comment les clients perçoivent la seconde main lorsqu’elle est intégrée au parcours d’achat traditionnel, aux côtés du neuf. Les retours des équipes en boutique deviennent alors des enseignements précieux pour ajuster discours, positionnement et prix.

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De nouveaux temps forts commerciaux

En s’appuyant sur la Braderie, Bellerose bénéficie d’un flux exceptionnel de visiteurs. Mais l’enjeu va au-delà : la seconde main peut créer ses propres rendez-vous, distincts des soldes et des lancements de collection. Ces opérations permettent de donner une nouvelle temporalité aux pièces, en prolongeant leur cycle de vie et en réactivant le patrimoine stylistique de la marque.

Une équation économique et d’image à valoriser

Ce type d’initiative peut générer plusieurs bénéfices : écoulement de stocks dormants, chiffre d’affaires additionnel, engagement renforcé des clients existants et attractivité accrue du point de vente. Mais il agit aussi sur un registre essentiel : l’image.
En inscrivant la seconde main dans un cadre premium et maîtrisé, la marque rassure sur la qualité des produits revalorisés et renforce la confiance dans l’ensemble de son offre. Les clients perçoivent la circularité comme un gage de sérieux, de durabilité et de cohérence avec l’ADN Bellerose.

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Rendre la circularité opérationnelle

Mettre en avant la seconde main en boutique suppose un travail précis en amont : sélectionner les pièces adaptées, organiser leur transfert depuis les entrepôts, gérer l’inventaire en temps réel et définir une politique de prix cohérente avec l’offre neuve. C’est tout l’enjeu de Faume Retail Solution, la brique technologique qui permet aux marques de piloter ces opérations avec fluidité.

Un signal adressé au marché

Bellerose rejoint une dynamique observée chez d’autres acteurs du secteur qui cherchent à intégrer la seconde main dans leurs points de vente. Selon le Circular Fashion Federation et KPMG, le marché européen du vêtement d’occasion devrait passer de 15,9 milliards € en 2024 à 26 milliards € d’ici 2030, avec une croissance annuelle moyenne de 8,5 %.
Cette progression traduit une tendance structurelle : les clients cherchent à mieux consommer, et la circularité devient un levier de différenciation pour les marques. En cela, l’initiative de Bellerose s’inscrit dans une trajectoire lourde de sens, capable d’allier attractivité, performance et réassurance autour de l’offre.

En choisissant de mettre en avant la seconde main, Bellerose esquisse un futur du retail où la circularité devient un moteur de croissance et de différenciation, autant qu’un signe d’engagement.

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